Créé par la Région Normandie, le Prix Liberté est mis en œuvre avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, en partenariat étroit avec les Autorités académiques de Normandie et le réseau Canopé. Ce dispositif pédagogique a pour objectif de sensibiliser la jeune génération à la liberté, à la paix et aux droits de l’Homme, ancré dans les valeurs portées par le Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. La dernière cérémonie s’est déroulée le 3 juin 2025 au Zénith de Caen.
Le Prix Liberté invite les jeunes de 15 à 25 ans de Normandie, des autres régions de France et à l’international, à désigner chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat récent et exemplaire en faveur de la liberté. Ces évènements ont permis à plus de 3000 jeunes de voter, dans le cadre de l’accompagnement pédagogique de l’Institut, et de contribuer à la désignation de Gisèle Pélicot comme lauréate du Prix Liberté 2025.
Des évènements vote, vecteurs de partenariats précieux
En Normandie, en France et à l’étranger, ces évènements vote ont été construits en collaboration avec de précieux partenaires. Le Collègue d’excellence de la Faculté de droit de Caen a notamment participé à cette phase de vote, à l’initiative de Madame le Professeur Armelle Gosselin-Gorand, responsable de la Chaire Mémoire et avenir de la paix, Droit, Histoire et Neurosciences pour une paix durable.
Un évènement vote, qu’est-ce que c’est ?
Dans le cadre de la phase de vote 2025 du Prix Liberté, des événements rassemblant plusieurs centaines de jeunes sont organisés à travers la France et dans d’autres pays. Ces événements représentent une double opportunité pour les jeunes :
- Rencontrer un grand témoin incarnant un combat pour les droits et libertés : lors d’un temps de témoignage interactif, une personnalité échangera avec les jeunes sur son parcours et abordera les enjeux liés à la thématique spécifique portée par son action.
- Découvrir les combats des trois nommés pour le Prix Liberté et voter pour déterminer le lauréat 2025
L’équipe de l’Institut accompagne les jeunes à questionner leur rapport à la citoyenneté et à l’engagement à travers les enjeux des combats portés par les trois nommés, avant de procéder au vote physique.
« En explorant les enjeux des combats des trois nommés et en vivant des temps d’échanges forts avec des grands témoins passionnants, la jeunesse de Normandie, de France et du monde s’est questionnée sur le sens de la liberté et a pu exprimer sa voix par le vote ».
Sarah Mayer-Charlet, chargée de mission pédagogique du Prix Liberté à l’Institut
Sélection, quelle méthode ?
L’éducation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté démocratique est au centre des actions de l’Institut et trouve une réelle continuité dans les actions menées pour le Prix Liberté.
L’appel à propositions « Notre Prix Liberté«
Les 15-25 ans sont invités à présenter dans le formulaire « Notre Prix Liberté » la personne ou l’organisation dont ils souhaitent faire connaître le combat pour la liberté.
La sélection
Un jury international de 24 jeunes de 15-25 ans se réunit en Normandie pour étudier toutes les propositions « Notre Prix Liberté ». Ils déterminent collectivement les trois personnes ou organisations dont les combats sont, selon eux, les plus représentatifs d’un combat pour la liberté en 2025.
Cette année, l’Institut a eu le plaisir d’animer la dernière journée de délibération du jury international, qui a abouti à l’annonce des 3 nommés.
Le vote
Les jeunes du monde entier désignent le lauréat par un vote (en ligne) mondial organisé du 20 mars au 30 avril 2025. Cette année, plus de 10 000 votants issus de 84 pays et 3 000 votes reçus dans le cadre lors des 19 évènements vote animés par l’Institut.
La lauréate du Prix Liberté 2025
Gisèle Pélicot fût lauréate de cette septième édition. Figure de la lutte pour le droit à la dignité à travers son combat contre les violences sexuelles, elle a su rappeler l’importance du droit à un procès équitable. Le vote en ligne des jeunes du monde entier s’est déroulé du 20 mars au 30 avril 2025. Les deux autres nommés étaient : l’association WAPA (War Affected People’s Association) et Mélati Wijsen.

Gisèle Pélicot, née en 1952, est devenue une figure de la lutte contre les violences sexuelles. De 2011 et 2020, son mari, Dominique Pélicot, l’a droguée à son insu, permettant à 50 hommes de la violer à leur domicile de Mazan. Lors du procès en 2024, elle a renoncé à l’anonymat et au huis clos pour déplacer la honte des victimes vers les agresseurs et sensibiliser le public aux violences sous soumission chimique. Cette démarche lui a valu une reconnaissance internationale. Le 19 décembre 2024, la Cour criminelle d’Avignon a reconnu l’ensemble des accusés coupables. Gisèle Pélicot continue aujourd’hui son combat contre la banalisation du viol et des violences sexuelles.