Le 4 juillet 2025, dans le cadre des propos conclusifs de la 23e édition de l’Université de la Paix, organisée par la Chaire Normandie pour la Paix, Mémoire et avenir de la Paix, en partenariat avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la Paix, Serge Sur, professeur émérite de l’université Paris II Panthéon-Assas, a été invité à donner une conférence intitulée « Réflexions sur la Paix par le droit », clôturant une semaine riche de travaux interdisciplinaires autour de la thématique de la paix durable à l’épreuve de l’économie.

Une personnalité engagée pour la paix par le droit

Serge Sur est professeur émérite de l’université Paris II Panthéon-Assas, où il a fondé et dirigé le Centre Thucydide – Analyse et recherche en relations internationales. Directeur de l’Annuaire français de Relations internationales (AFRI), rédacteur en chef de Questions internationales, il est également secrétaire général de l’Association des internationalistes. Il est élu membre titulaire de l’Académie des sciences morales et politiques en décembre 2021. Les analyses qu’il a consacrées aux institutions et à la vie politiques françaises ont donné de nombreux articles et ouvrages, notamment La Vie politique sous la Cinquième République (Précis Domat, 1re éd. 1977), Le Système politique de la Cinquième République (Que sais-je ?, 1re éd. 1981), 2002. Élections abracadabrantesques (Dalloz, 2002) et 2017. En battant la campagne (Dalloz, 2017).

La paix par le droit : entre ambition historique et défis contemporains

A travers ses propos conclusifs, Serge Sur retrace l’histoire des relations internationales marquées par la guerre, avant d’expliquer comment le droit a progressivement émergé comme outil de régulation et de paix. Il revient ainsi sur les grandes étapes de la construction de la paix de Grotius à la Charte des Nations unies, pour montrer que le droit international vise désormais à construire une paix durable et insiste sur ce qu’apporte le droit. Toutefois si le droit a contribué à diminuer les violences dans le monde, il revient aussi sur les limites de la paix par le droit en insistant notamment sur les défis de la violence des acteurs non étatiques qui menacent l’intégrité des États ouvrant la voie à de nouvelles réflexions autour des enjeux du terrorisme et du narcotrafic.