Le 6 septembre 2025 s’est tenue à Paris, à l’université Sorbonne Nouvelle, La Fabrique de la diplomatie, événement phare de la rentrée diplomatique du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. La table ronde, consacrée à la thématique« Culture et éducation comme sources et ressources pour une culture de la paix », a rassemblé acteurs internationaux, responsables d’organisations et chercheurs autour d’un enjeu central : comment faire de la culture et de l’éducation des leviers concrets pour prévenir les violences et construire des sociétés plus résilientes ?
Une table ronde animée par Armelle Gosselin-Gorand, porteuse de la Chaire Mémoire et avenir de la Paix
La rencontre a été animée par Mme Armelle Gosselin-Gorand, professeur de droit privé à l’université de Caen Normandie, qui a ouvert la séance en présentant la thématique et en situant l’urgence d’un travail collectif pour développer des cultures de paix dans un contexte mondial marqué par des conflits, des inégalités et des défis globaux. Après cette introduction, Mme Gosselin-Gorand a donné la parole aux intervenants pour nourrir la réflexion par des témoignages et des propositions opérationnelles.
Trois voix majeures pour penser la paix

Le Dr Denis Mukwege, gynécologue et Prix Nobel de la paix, a livré un témoignage puissant fondé sur son expérience auprès des femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Il a insisté sur la nécessité d’« éduquer pour dénoncer, éduquer pour réparer et éduquer pour transformer », en rappelant la force des femmes comme moteur de paix.
Cécile Duflot, ancienne ministre et directrice générale d’Oxfam France, a souligné le rôle déterminant de l’éducation et de la participation des femmes dans la construction d’une paix inclusive et durable. Pour elle, justice sociale et égalité sont des conditions essentielles de la stabilité politique.
Enfin, Mohamed Elfarnawany, directeur de la Division Afrique Priorité UNESCO, a présenté les initiatives mises en œuvre par l’UNESCO et rappelé l’importance de la Recommandation de l’UNESCO de 2023 sur l’éducation à la paix, aux droits humains et au développement durable, véritable outil opérationnel pour les États.
Des leviers pour changer de paradigme
La discussion collective a mis en évidence la nécessité de changer de paradigme. Il ne suffit plus de traiter les symptômes des conflits : il faut désormais s’attaquer à leurs causes profondes, en mobilisant la culture, l’éducation et la coopération internationale. Les intervenants ont insisté sur l’importance de transformer les systèmes éducatifs, de former les enseignants et d’intégrer les droits humains et le développement durable dans les curricula.
La place des femmes a été au cœur des échanges. Comme l’a rappelé Nicole Ameline, membre du Comité CEDAW, la nouvelle Recommandation générale n°40 adoptée par le Comité constitue une avancée historique en fixant l’objectif de la parité stricte dans la prise de décision, y compris dans des domaines stratégiques tels que l’intelligence artificielle, le climat et la gouvernance mondiale.
Culture et éducation, socles d’une diplomatie de paix
Au-delà des interventions plénières, la Fabrique de la diplomatie a confirmé la nécessité d’une approche multidisciplinaire et participative pour professionnaliser les acteurs de la paix : échanges de pratiques, partenariats internationaux, outils pédagogiques et mise en valeur de la société civile.
En conclusion, la table ronde animée par Mme Armelle Gosselin-Gorand a mis en lumière un consensus fort : culture et éducation sont les véritables socles d’une diplomatie de paix. Elles constituent à la fois des ressources et des leviers concrets pour transformer les sociétés, prévenir les violences et promouvoir une paix durable.
La Normandie pour la Paix au cœur de l’événement
La Région Normandie, à travers son programme Normandie pour la Paix, était également présente à cette édition de la Fabrique de la diplomatie. Un stand d’information a permis de présenter les actions menées dans le cadre de ce projet ambitieux : promouvoir la paix, les droits humains et les libertés à travers des initiatives locales et internationales.
Tout au long de la journée, les représentants de la Région ont répondu aux questions des participants, favorisant ainsi le dialogue et les échanges autour de la place unique qu’occupe la Normandie dans la promotion d’une culture de paix. Cette présence a rappelé que la Normandie, terre marquée par l’histoire des conflits mondiaux, est aujourd’hui un acteur engagé et reconnu dans la construction d’une paix durable.
La Région Normandie, à travers son programme Normandie pour la Paix, était également présente à cette édition de la Fabrique de la diplomatie. Un stand d’information a permis de présenter les actions menées dans le cadre de ce projet ambitieux : promouvoir la paix, les droits humains et les libertés à travers des initiatives locales et internationales.
Tout au long de la journée, les représentants de la Région ont répondu aux questions des participants, favorisant ainsi le dialogue et les échanges autour de la place unique qu’occupe la Normandie dans la promotion d’une culture de paix. Cette présence a rappelé que la Normandie, terre marquée par l’histoire des conflits mondiaux, est aujourd’hui un acteur engagé et reconnu dans la construction d’une paix durable.